pour ou contre ? Réflichissons un peu !

Publié le par paroisses Sante Agathe

Editorial de la feuille paroissiale pour la période du 30 septembre au 14 octobre 2012

       

              Tout part d’une promesse électorale et tout devient enjeu de société. « Êtes-vous pour ou contre le mariage homosexuel ? ». Chacun peut répondre à la question posée selon ses convictions. Comme d’habitude, nous assistons à un matraquage médiatique sur le sujet. Il devient alors difficile de débattre en toute liberté quand l’émotionnel passe au premier plan. A ce compte, vous ne pouvez plus dire ce que vous pensez réellement sans que l’on vous accuse d’homophobie ou de fondamentalisme.

                Avant d’aller plus loin dans notre réflexion, il s’agit de dissocier les faits des personnes. Derrière ces revendications « d’être comme tout le monde »,  il y a des hommes et des femmes qui vivent et qui très souvent souffrent d’une différence qu’ils n’ont pas toujours choisie. Se positionner négativement sur le mariage homosexuel ne veut pas dire que l’on condamne les personnes homosexuelles.

                En tout premier lieu, j’aimerai placer cette revendication d’une minorité de français dans l’histoire de cette dernière décennie. Depuis les années 70, nous assistons à une érotisation de la société. Difficile, pour un jeune aujourd’hui, de percevoir que la sexualité est avant tout un lieu de responsabilité avant d’être un lieu de plaisir. N’y a-t-il pas trop d’images, de discours, de films, de sites de rencontres, pour stimuler en nous les désirs, les plaisirs et les passions ?

                Dans un deuxième temps, j’aimerai poser la question des minorités. Le choix des enjeux de société doivent-ils reposer sur des minorités ?  La question du mariage homosexuel fait partie de ces revendications et pressions auprès des candidats aux élections présidentielles. Elles ne concernent au final qu’une minorité de personnes.

                Dans un troisième temps, j’aimerai souligner que les avantages financiers avaient été accordés aux couples d’un même sexe par le biais du PACS. Ce statut français ne suffit-il pas ? Il offre une certaine reconnaissance  par la société et met déjà sur le même niveau fiscal les couples homosexuels et hétérosexuels. Avons-nous besoin d’un statut juridique supplémentaire ?

                Enfin, chacun étant libre de ses gestes et faits, il est difficile de se prononcer contre ce projet de loi au grand jour de peur d’être soi même condamné d’obscurantisme. Cependant dans les conversations, beaucoup expriment leur déception et leur découragement. Le silence n’est jamais bon conseiller. N’ayons pas peur, tout en restant très humain dans nos paroles et nos pensées, de dire ce que nous croyons bon pour notre société. Ce n’est pas parce que nous sommes majoritaires que nous n’avons pas le droit au chapitre.

 Abbé Stéphane +

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